Présentation arch
François Pannier
PRESIDENT DE L'ARCH
Commissaire de nombreuses expositions consacrées aux masques et arts tribaux de l’Himalaya dans des institutions ou des musées, tel le musée de la Castre au Suquet (Cannes) ou le musée des arts asiatiques de Toulon, François Pannier a aussi publié un certain nombre de catalogues sur les masques, le chamanisme et les ghurras.
Adrien Viel
VICE-PRESIDENT DE L'ARCH
Cinéaste anthropologue, titulaire d'un doctorat en anthropologie sociale, Adrien Viel concentre ses recherches sur les pratiques sacrées et chamaniques des populations tibéto-birmanes au Népal, avec une réflexion particulière dans le domaine de l'anthropologie visuelle. Membre de la Société des Explorateurs Français, il collabore avec la Fondation Culturelle Musée Barbier-Mueller de Genève depuis 2020.
L’A.R.C.H. Association pour le Rayonnement des Cultures Himalayennes, régie par la loi de 1901, a été créée en 1990 dans le but d’organiser des expositions destinées à faire connaitre des facettes, souvent méconnues, des cultures himalayennes.
La première en date a été consacrée à « L'Art Newar de la vallée de Kathmandu », organisée par l’EPAD à la Défense. D’autres ont suivi en particulier :
1991 |
• « Les Masques de l’Himalaya ». Musée de la Castre, au Suquet, à Cannes. |
2005 |
• « Masques tribaux de l'Himalaya ». Fundacion Antonio Pérez à Cuenca en Espagne. Remontée à Guyancourt |
2008 |
• « Masques & arts tribaux de l'Himalaya ». Musée des Arts Asiatiques de Toulon. |
2009 |
• « Masques de l’Himalaya ». Fondation Bernard et Caroline de Watteville à Martigny en Suisse. |
2011 |
• « Masques, art tribaux et chamaniques de l’Himalaya ». Espace Durand-Dessert. |
2012 |
• « L’aluminium dans l’art ». Fondation Bernard et Caroline de Watteville à Martigny en Suisse. |
2015 |
• « Himalaya Tribal ». Musée des Arts d’Afrique et d’Asie de Vichy. |
Une étroite collaboration avec l’Instituto Culturale Internazionale ICI de Venise nous a permis, souvent en collaboration avec l’Alliance Française, l’université ca’Foscari et le professeur Stefano Beggiora, de présenter des expositions sur le chamanisme népalais, les textiles du Bhoutan, les zan par. Grâce à eux, l’exposition sur « Les masques du Ramayana chez les Rajbanchi », présentée initialement à Paris puis remontée à Art et Cultures à Crans Montana a été organisée au Museo d’Arte Orientale de Venise en 2018.
Ces expositions ont, en général, fait l’objet de publications qui font référence.
L’association a par ailleurs organisé en 2007, en parallèle avec l’exposition organisée à Paris salle du Vieux-Colombier sur « Les masques de l’Himalaya, l’art chamanique et les ghurras du Népal », le 1er Colloque International sur « Les Masques et Arts Tribaux de l'Himalaya » au musée Cernuschi. Les actes du colloque ont été publiés.
Cette vocation première de l’association se trouve modifiée par les bouleversements qui traversent actuellement la zone himalayenne.
Les structures de la société himalayenne changent et elle se retrouve de plein fouet face aux grands problèmes auxquels le monde est confronté. Les ethnies himalayennes se voient secouées par les migrations d'une partie de leur population afin de faire vivre leur famille en travaillant à l'étranger. Pour certaines, les coutumes et les croyances au sein des villages s'éteignent, au mieux elles évoluent. Dans les campagnes les jeunes générations ne sont plus véritablement prêtes à vivre ainsi que le faisait leurs parents. La société rurale traditionnelle s'efface et emporte avec elle ses croyances et ses savoir-faire artisanaux. La technologie a aussi modifié à sa manière les habitudes : les chamans prennent leurs rendez-vous par téléphones portables, des cérémonies sont entrecoupées de pause où toute l'assistance regarde des matchs de catch à la télévision et, les moinillons dans les monastères suivent la Coupe du Monde de football. Enfin, la fragilité des sites culturels et historiques de la vallée de Katmandou demande que l'on porte une attention particulière à la préservation de son architecture interethnique. Ces constructions newares, hindoues, bouddhiques et tribales nous ont apporté un art sublime, mais régulièrement malmené par les séismes à répétition qui dévastent ou fragilise encore plus ce patrimoine mondial, classé à l'UNESCO. Le Népal n'est pas le seul à subir ces problématiques et ces questionnements : ils se manifestent de la culture Kalash au nord-ouest du Pakistan, jusqu'aux provinces traditionnelles du Tibet.
Notre ambition est de travailler à sauvegarder toutes ces traditions. Il est nécessaire et urgent de mémoriser ce qui peut encore l’être de cette culture millénaire auprès de laquelle Sylvain Lévi, il y a plus d’un siècle, allait encore puiser ses informations.
Nous orientons donc d’avantage vers la recherche l’association afin d’enregistrer, publier et faire connaître par le biais de différents média - conférences, publications, tables rondes -, le fruit de celle-ci. Par conséquent, un comité technique et artistique composé de personnalités qui ont déjà collaboré à nos publications et à nos recherches a été mis en place. Ils porteront par leurs connaissances du terrain, artistiques et personnelles un regard avisé aux différents projets de l'ARCH.
L’ARCH à travers l’ensemble de ces activités a pour vocation de partager à un plus grand nombre la richesse culturelle de la zone Himalayenne. Les intervenants sont libres de leurs opinions qui n'engagent en rien l'ARCH et ses membres. Ceux-ci n'ont pas à s'immiscer ou à prendre partie dans des querelles personnelles ou des rivalités de quelque nature qu'elles soient.
Enfin, le monde mystérieux dans lequel évoluent les chamans est tellement vaste et complexe que des confrontations avec d’autres cultures peuvent être enrichissantes. Nous n'excluons pas dans nos manifestations de les évoquer afin d’éclairer nos études.
Dans ce but, les publications des Lettres du Toit du Monde seront dorénavant éditées sous le label ARCH
François Pannier
Mars 2019